Jean-Pierre Spilmont
Né en 1937, Jean-Pierre Spilmont est l'auteur prolifique d'essais, de poésies, de romans, de nouvelles et de pièces de théatres. Lauréat de la Fondation de France en 1984, de Lettres Frontières en 1999, il a reçu le Grand Prix du Livre d'Histoire de la Société des Gens de Lettres en 1986. Il a été également producteur d'émissions et auteur de dramatiques-radiophoniques sur France Culture et à la radio Suisse Romande.
Jean-Pierre Spilmont a résidé à la Chartreuse de Villeneuve les Avignon, à Loos en Gohelle, Scène Nationale, à la Villa Mont- Nois, centres de résidence d'écrivains européens.
En 2005, il est invité à Almaty et Karaganda pour le Printemps des Poètes par l'Alliance Française au Kazakhstan et en Russie, pour le Transsibérien poétique en 2007.
Jean-Pierre Spilmont est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages dont certains ont été traduits en allemand, anglais, arabe, italien, portugais, macédonien, polonais et russe. Ces écrits les plus connus sont" La Vallée des Merveilles", publié en 1978, "Soleils nomades" en 1985, "Jean-Balmat dit Mont-Blanc" en 1986," Tous les nègres se ressemblent" en 1995 et" La traversée des Terres Froides" en 1998.
" Sébastien", publié en 2012, nous raconte l'histoire d'un jeune adolescent de 13 ans, délaissé par ses parents, éduqué dans un centre pour enfants difficiles ou différents mais qui va heureusement connaître la chaleur d'une amitié, avec Dubochel, et la tendresse du foyer de ses grands-parents qui vont l'accueillir chaque week-end et pendant les vacances.
Le portrait de Sébastien est dur, comme sa vie, l'enfant est fermé, secret semblant se protéger du monde et des adultes. L'injustice lui est insupportable et il saura défendre, avec l'aide de son ami, un de ses camarade déficient mental avec beaucoup de courage et d'honneur. L'écriture est incisive, les phrases brèves décrivent un écorché vif qui ne supportera pas le secret qui lui sera dévoilé...
Je ne regrette que la brièveté du roman, Sébastien apparait et disparait si vite, on voudrait en savoir davantage, sur son avenir, sa vie, ses combats...La frustration est là, j'ai à peine eu le temps d'apercevoir une esquisse de la vie de cet enfant qu'il me quitte déjà, fidèle à son portrait d'enfant sauvage...