Sofi Oksanen

est née en 1977 de père de finlandais et de mère estonienne. Elle étudié la littérature avant de se lancer dans l'écriture en 2003 avec un premier roman "Les vaches de Staline" qui a reçu le Prix Runeberg. En 2005, elle publie son second roman "Baby Jane". En 2007, sa première pièce de théatre est le point de départ du roman "Purge", qui parait en 2008, classé 1er dès sa sortie dans la liste des fictions en Finlande. Il a reçu le Prix Finlandia en 2008, Runeberg en 2009, le Prix du Roman Fnac en 2010, le Prix Femina étranger et le Grand Prix de Littérature du Conseil Nordique. Un film tiré de Purge est sorti en 2012, produit par Markus Selin.

 

 

 

"Purge", c'est l'histoire croisée d'Aliide, vieille paysanne estonienne et de Zara, jeune femme russe, tombée sous le joug de proxénètes après avoir tenté de se rendre aux Etats-Unis. Nous sommes en 1992. Zara parvient à s'enfuir et se retrouve à bout de forces, allongée par terre, dans la cour d'Aliide, qui apeurée, hésite à lui porter secours. Après un long débat intérieur, Aliide lui ouvre sa porte. Elle prendra soin de Zara. Tour à tour, chacune replonge dans son histoire, intimement liée à l'Histoire, celle de l'invasion soviétique de l'Estonie, puis celle de l'invasion allemande puis celle de l'invasion soviétique...Sous nos yeux se déroule un écheveau douloureux, fait de peurs, de misères, de souffrances, de tortures mais d'amour aussi. Le voile se lève sur un secret de famille qui réunit les deux femmes, leur rencontre n'était pas un hasard...

 

Ce qui m'a choqué dans ce roman, c'est la dureté, l'apreté de la vie, de l'Histoire, du paysage, des personnages, du ciel aussi...Tout est dur, gris, sombre, comme la vie des deux héroïnes, sans doute la condition pour survivre dans ce monde si violent et inhumain...Les hommes se moquent éperduement de la vie de ses femmes, du corps de ses femmes, de leurs souffrances, elles ne comptent pas, n'existent pas, ne représentent rien...L'écriture est forte, la lecture sans plaisir, les yeux se blessent à l'arête des mots, j'avoue, je n'ai pas aimé cet austérité, cette froideur...Il y a si peu d'humanité dans l'écriture, ma vie douillette ne m'a pas endurci le coeur au point d'y être insensible.

Il fallait des mots pour dire l'Histoire, pour donner la parole à ces femmes, je sais...on va me dire que je ne comprends rien, que je n'ai pas de goût, mais ça ne changera rien au fait que je n'ai pas aimé ce roman... Et vous?

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